L’argent fait-il le bonheur ?
ou l’affluenza ou la maladie des « riches »
Les personnes en souffrance sont ce que l’on nomme "des éternelles insatisfaites". Cette posture n’a aucun confort et les angoisses sont puissantes.
Dans les sociétés capitalistes, l’argent revêt beaucoup d’importance et si l’argent est nécessaire pour le quotidien comme on le sait, il peut aussi être une source de difficultés chez les personnes riches. Il contamine l’ensemble de leur vie sociale et familiale par un sentiment d’insécurité (peur d’en avoir moins) ou par une avidité irraisonnée (besoin d’en avoir plus). L’égoïsme et l’ennui sont vite à la porte par cet argent omniprésent !
La richesse permet des émotions positives car toute acquisition paraît possible mais elle ne protège pas des émotions négatives comme l’anxiété, la détresse, la peur, l’ennui…
La possibilité d’acquérir tout ce que l’on veut empêche d’expérimenter la frustration, le refus, les limites, l’autorité (et tant). Quand tout arrive sans effort, on s’ennuie, on ne s’aime pas trop, on ne se jauge pas, on manque de relations ludiques et inspirantes, on plafonne sur les performances et on est vraiment dans l’ennui.
Une « maladie » guette les riches et leurs enfants : l’affluenza. Mais qu’est-ce donc ? C’est un sentiment d’insatisfaction chronique qui pousse quelqu’un à poursuivre la compétition avec ses contemporains pour du "toujours plus".
Wikipédia définit ainsi :
affluenza, n. une douloureuse maladie contagieuse, transmise par la société et dont les signes sont un sentiment de remplissage, le doute, l’anxiété et le dégoût qui résulte de l’idéologie du « toujours-plus ». …/… La conclusion du livre (Hamilton et Denniss) est : « Depuis le début des années 1990, l’Australie a contracté l’affluenza, cette préoccupation pour l’argent et les choses matérielles est devenue envahissante et nuisible pour la santé. Cette maladie se renforce au niveau individuel et niveau social et tend à contraindre les personnes à définir leur identité et leur place dans le monde, à travers le niveau de consommation » (p. 178). Fin de citation.
L’« affluenza » est une contraction des mots affluence (richesse) et influenza (grippe). Ce serait un état qui provoquerait des comportements irresponsables chez les enfants privilégiés. Ce n’est pas une maladie reconnue par l’Association américaine de psychiatrie.
S’il y un sentiment que l’argent ne peut pas acheter, c’est bien le bonheur !
Lorsque l’on partage avec quelqu’un, le geste est altruiste. On est dans la richesse humaine et ça rend heureux. Si l’on est heureux et humaniste, on est tout simplement riche sans être fortuné. Les valeurs ne sont pas posées au même endroit.
L’argent et ses possessions construisent l’organisation et cette dernière pose le confort, jamais le bonheur. La joie, le goût de vivre, l"appréciation, le bonheur sont des ressentis que l’argent peut rendre possibles mais qu’il ne remplace pas. Posséder de l’argent, vouloir en avoir toujours plus conduit vers des dérives de multiples niveaux. Celui de s’identifier à la possession de richesses entraîne une vision de sa personnalité amoidrie en affect positif et multiplicateur qui oublie l’humain.
Un humain reste un humain et il a pour obligation de gérer ses sentiments, ses besoins et ses nécessités. Un seul mode actif déséquilibre la santé physique et mentale.
L’affluenza effraie France Prévention la Suite sur les dégâts que le phénomène produit sur notre planète Terre.
Qui va trouver la bonne raison de cette réflexion raisonnable pour rétablir la raison ?
Car Même si on est un parent équilibré entre l’amour et l’encadrement, l’enfant qui adhère au goût de l’argent et des biens, ne pourra pas être autre chose qu’un adulte valeur argent. Le cœur ne s’invente pas, il se vit.
Autres sources : https://www.huffingtonpost .fr/life/article/psychologie-comment-l-argent-influence-notre-comportement_30478.html
https://www.challenges .fr/monde/le-mexique-expulse-vers-les-etats-unis-la-mere-de-l-adolescent-americain-recherche_46706