Le DESTIN
Encore un mot qui a obtenu beaucoup de suffrages à travers les siècles et les lieux. Les religions se sont même penchées sur lui comme une bonne fée, pour l’orienter solidement, en pensant qu’un vide ne pouvait pas l’accompagner sans la marquer, elle, d’une incompétence.
Les tendances sont très divergentes en fonction des lieux car pour certains, le destin n’existent pas et d’autres se plient à tout, par son idée. Les nuances sont nettement moins tranchées ou radicales que cela dans le quotidien.
Le destin commun serait celui d’une nation pour laquelle on parlerait, quelquefois, de dés jetés, de grandeurs et de décadences ou d’explosion, de celui-ci. Mais ces phénomènes peuvent s’attribuer à un individu. Dans ce cas, on parle parfois de destin partagé ou divergent suivant l’intégration.
Lorsqu’une explication devient trop difficile à formuler, le destin devient un sauf-conduit qui soulage toutes les consciences en rendant possible ce qui ne l’est pas. Dans ce cas il s’assimile au hasard ou à la résignation.
Les plus « optimistes » déclarent souvent à la naissance d’un enfant que son destin est de mourir. Un peu comme s’ils sédimentaient cet état, qui d’emblée, sans avoir besoin d’être rappelé ou occulté, s’inscrit dans l’histoire de chacun mais aussi de l’Univers dans sa globalité. Dans ce bon mot, il s’agit peut être de tenter de sceller une idée, de confirmer une réalité de mortel ou bien de se rassurer soi-même (on est dans un club où les autres nous ressemblent).
Les mêmes positivistes s’imposent des prouesses physiques ou mentales qui flirtent avec le risque et le danger face au destin. Ils leur arrivent même de les braver et de pouvoir se placer en héros grâce à cela. C’est sans aucun doute par cette pratique que l’humain a envahi la terre et qu’il réalise à ce jour les échanges internationaux.
Pour poursuivre sa provocation, le « Deux pattes » moderne se congratule dans des « sports de l’extrême », la conjuration en est peut-être le centre ? On peut effectivement s’énerver devant le phénomène de la mort car elle ne délivre pas ses secrets très facilement et à ce jour, l’Homme ne se livre qu’à des suppositions. Ce qui au fond, est préférable au reste des êtres vivants qui eux subissent et souvent, dans la peur.
L’idée d’un destin bien rempli valorise la vie qui, inexorablement, se dirige vers la mort. L’apaisement, la révulsion sont des tendances alternatives ou fixes que l’on traverse dans la négociation ou l’obligation.
Pour lire ce futur, on fait appel à des sages qui ne le sont pas du tout parfois et qui allèguent des vérités ou lui donnent un sens nouveau par orientations volontaires ou par interprétations libérales.

, fondatrice