Ici, la prévention est volontaire et c’est vous qui venez la chercher.

 

 

Prévention par l’interrogation

Un très grand philosophe contemporain (aujourd’hui décédé) avait déclaré ceci en parlant de cette pratique ignoble : 

’Advertising today no longer is the delivery of a message, it has just become a massage of our conscience’. 

Je crois que cette pratique détourne ce qui fait la noblesse même du message publicitaire qui est d’informer le public, au sens étymologique même du terme ’rendre public’.

Quand on sait qu’un clip de publicité diffusé à la télévision est facturé par les chaînes plusieurs millions d’euro, dans le but tellement fallacieux et malhonnête de convaincre le malheureux téléspectateur que cette pratique totalement dévoyée n’a pour seule vocation que de baisser le prix de vente des produits.

Quand on sait que le tiers du prix de revient (et partant du prix de vente) des produits mis sur le marché est constitué des seules dépenses publicitaires dont le consommateur finira bien, d’une manière ou d’une autre, par en payer le prix en achetant lesdits produits, 

Il y a là une dérive très grave du système capitaliste par des entreprises irresponsables dont les dirigeants devraient être très durement sanctionnés.

Je signale au lecteur que ce chiffre de ’un tiers du prix de revient du produit final’ ne ’sort pas de mon chapeau’ mais découle de mon expérience de ’Chef de Marque stagiaire’ Camay à la Direction du Marketing de la société Procter and Gamble à Neuilly-sur-Seine, leader mondial pour les savons et lessives, où j’effectuais mon stage de fin d’études lorsque j’étais étudiant à l’ESSEC et ce chiffre ne peut donc faire l’objet d’aucune contestation.

On comprend mieux dès lors la campagne de dénigrement systématique dont font l’objet le système capitaliste et l’économie de marché de la part de leaders politiques mal informés et qui attribuent à ce système économique performant entre tous l’origine des souffrances que vivent dans leur chair aujourd’hui tous les peuples de la Terre.

Il me parait urgentissime de réviser de fond en comble nos positions et nos conceptions sur ce sujet d’une importance capitale car de là découleront indubitablement une augmentation gigantesque du pouvoir d’achat des peuples et des économies substantielles pour tous les acteurs de la sphère économique.

Non pas tous, l’analyse que tu fais sur la façon de promouvoir un produit, est juste… ce qui pour moi fait problème c’est quand tu affirmes que ce processus est le résultat d’une dérive du système capitaliste et moi je te rétorque que ce n’est pas une dérive mais un processus naturel que le capitalisme adopte… et diffuse… il y a 36 minutes.

En réalité, je fais un distinguo très net entre le bien-fondé de la publicité en tant que telle et les abus que tout un chacun peut constater par suite de son utilisation si souvent détournée de sa fonction originelle qui elle est légitime et noble. 

Tant que la publicité est utilisée comme un moyen de ’rendre publique’ une nouvelle offre de produits ou de services sur le marché, je n’y vois rien à redire.

Par contre quand des entreprises foncièrement malhonnêtes utilisent la publicité de manière outrancière pour’ bourrer le crâne ’des consommateurs en leur faisant accroire que le produit qu’elles proposent constitue une avancée alors que, de toute évidence, il n’en est rien, cela me révolte et cette pratique abusive devrait, selon moi, être passible de très lourdes sanctions. 

Prenons, à titre d’exemple, les lames de rasoir. 

Il y a bien longtemps on se rasait au coupe-chou. 

Le rasoir à main de Gilette a constitué une énorme avancée. 

Puis a été mis sur le marché des rasoirs bi-lames dont j’ai moi-même pu faire le constat à l’usage de leur efficacité accrue. 

C’est après que tout dérape. 

Dans le seul souci de contrer le rasoir Gilette, Wilkinson a tenté, non sans succès, de ’bourrer le mou’ du grand public en soutenant que trois lames seraient bien plus efficaces que deux, puis quatre lames bien plus efficaces que trois. De fil en aiguille, nous en sommes arrivés au rasoir à cinq lames maintenant… !!

 

Et comme à l’évidence, l’avantage du rasoir à cinq lames est on ne peut plus spécieux, alors, et à grand renfort d’une matraquage publicitaire éhonté, Wilkinson, suivi de tous les autres fabricants, s’est mis à faire des démonstrations totalement bidons, cela va sans dire, pour persuader le consommateur de troquer leur excellent rasoir contre un nouveau, beaucoup onéreux et sans aucun avantage tangible et démontrable. 

Eh bien moi je dis : Halte-là… ! 

Et puisqu’on ne peut construire un système économique efficace en misant sur les seules qualités éthiques des dirigeants de nos entreprises, je propose qu’une commission composée d’experts (à désigner suivant un mode restant à déterminer) ait un droit de regard sur les comptes des entreprises faisant appel à la publicité, notamment sur la part des frais de publicité mis à charge des consommateurs et, aidées en cela par des associations de consommateurs aux pouvoirs élargis (plus, si besoin est, par une réglementation voire une législation très contraignante) mette rapidement un terme à ces abus qui dénaturent le système économique libéral à l’origine pourtant de notre formidable expansion et qui coûte manifestement à la collectivité infiniment plus qu’ils ne sont censés lui apporter 

Antoine HG