Le capital santé, lorsqu’il est présent à la naissance, se perfectionne tout au long de la vie. Dans le ventre de la mère, on fonde sa naissance ; dans la jeunesse, on fonde sa vieillesse.
Mesdames, demandez à votre médecin référent, un laboratoire d’analyses ou une sage-femme pour pratiquer les prélèvements vaginaux, au lieu d’attendre des mois un gynécologue.
Prévention par « une mise à plat »
Plus réticences… des adultes mais aussi des jeunes…
Les adolescentes d’aujourd’hui ne sont pas plus ou moins précoces qu’antérieurement. Les données ne sont pas les mêmes mais la sexualité « active » chez les jeunes gens mineurs est réelle. Est-ce encore si difficile d’admettre que la notion de plaisir et de partage peut aussi s’obtenir par un câlin allant jusqu’à un acte sexuel ?
Préfère-t-on l’abstinence sans fin ou le mariage dès les premières années de vie (4/5 ans), accompagné d’une consommation « obligatoire » aux prémices de l’adolescence ? Le choix de sa vie sexuelle est aussi une validation de ses envies amoureuses. Les parents sont concernés pour établir un dialogue auprès de leurs jeunes et vice versa. Car il arrive qu’aucune des parties ne veuillent en débattre sereinement et parfois ce sont les enfants qui stoppent le processus.
Vouloir oublier, interdire ou contourner la contraception est parfois dangereux. Une jeune fille sous contraceptif sera beaucoup plus épanouie qu’une même jeune fille avortant. Et son partenaire ne sera pas relégué au statut du « salaud », de l’incapable ou de l’innocent.
L’idée, qui doit peser encore bien lourd dans la balance de la « liberté sexuelle », est le manque de confiance qui aboutit à des mots souvent très laids. Ceux qui condamnent et qui mangent la vie parfois bien longtemps. Les citer serait vain car, dans certaines bouches, ils sont légion mais celui qui est le plus significatif est « fille de mauvaises moeurs » ! Le garçon lui est accessoirisé ou innocenté. Innocence d’où, accessoire de quoi ?
Plusieurs sujets se posent
la responsabilité de la fille, du garçon et de leurs encadrants (parents et/ou autres).
Il est évident que le changement intempestif de partenaires, n’est favorable à aucun âge, en ce qui concerne les risques de MST ou la stabilisation de la contraception. L’adolescence est plus vulnérable, par principe, parce qu’elle s’imprègne d’influences, sans recul lié à la longévité ou l’expérience.
Rien ne prouve jusqu’ici que les multi-partenaires se développent avec la liberté contraceptive. Dans les années 1960, les jeunes filles et femmes ne se sont pas mises à tomber sur tous les hommes qui passaient. Et là, l’entrée est directe sur les fantasmes collectifs ou pire, la vindicte sociale et stigmatisante.
Les jeunes filles, à leur tour, n’imaginent pas trop ce que peut être un avortement et surtout ses éventuelles conséquences.
Parfois, elles contournent un tas de raisons pour parvenir à cacher leur passage à l’âge adulte. Les motivations ne sont pas toujours en relation avec leur entourage. Elles peuvent venir d’elles-même par des processus de timidité, de possessivité ou de secret, tout simplement. Mais il y a aussi une concurrence ou une fusion très marquée avec la mère et les autres femmes de l’entourage immédiat, tout comme l’idée qu’elle s’en fait. Les hommes de la famille ont leur importance aussi.
Pour le garçon, les critères existent mais ils sont plus souvent appréciés et vivifiés comme des qualités.
La contraception est un élément de SOIN (santé pas beauté) ! Elle permet de protéger un petit couple naissant, éphémère ou partiellement réuni. La sexualité n’est coupable que de sa force naturelle.
Une pilule, un préservatif et/ou une autre méthode sont beaucoup moins onéreux que l’acte médical ou la pilule du lendemain.
Les autres aspects sont la honte, la brutalité morale, la souffrance physique et le risque d’infertilité.
Réfléchissons tranquillement et confirmons le sens profond de la médecine, de ses actes préventifs et reconnaissons les valeurs de nos jeunes, dans leur équilibre général.
Et la contraception, sujet adulte, eset aborder dans cet article Contraception, vrai ou faux ?
Sylvie Michèle BRIERE, fondatrice