Éditorial :
Qui a tué la seule Pierre qui devait rester en vie ?
! Le Martyr est celui qui délivre son âme par la souffrance de sa mort et rend son exemple visible aux autres.
► Celui qui meurt, dans la volonté et la paix de l’acte, est juste un passant de la Terre.
! Il n’y a donc ni « trouveur », ni « disciple ». Mais juste un passant de la Terre qui part tranquillement.
► Il a fait ce qui devait être.
! Personne ne comprend qu’il aurait pu faire plus et surtout que cela est obligatoire à tous, sauf à lui.
► Au mieux, une page se tourne.
Au pire, elle est à réécrire. Au plus grave, elle ne pourra ni se rédiger, ni se réaliser.
Le libre-choix en est la cause unique.
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Lorsqu’un parent donne à manger à un enfant, il ne s’agit pas que d’un acte qui déculpabilise l’adulte responsable de la naissance.
Il est bien question de proposer de vivre et de découvrir.
Le parent a déjà deviné et expérimenté ce qui lui permet de poursuivre le chemin.
Cela s’appelle la progression. Elle est un moteur d’ouverture et d’espoir.
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► Si le passant… passe, c’est qu’il sait où il va.
Il n’est ni martyr, ni victime, ni saint.
Il est juste un promeneur qui traverse la Terre.
! Vouloir qu’il parte plus vite ne fait que lui donner un droit qui lui rend bien service, mais à lui seul.
Pour cela, il faut croire.
Et à cet endroit, il n’y a que des certitudes, des suppositions ou bien le doute.
► Une fois de plus la boucle est bouclée. Le destin se referme sur lui et ses destinés, puisque la lucidité a disparu.
Qui a tué la seule Pierre qui devait rester en vie ?
Sylvie BRIERE 20 juin