AVENIR 

Il faut accepter une évidence qui ne fait pas l’unanimité mais même ? la mort est un avenir, inconnu mais évident.

On souhaite souvent un bon avenir aux enfants en leur offrant des vœux de belle vie. On ouvre l’avenir comme une fenêtre. On sollicite un avenir clair et limpide.

La projection sur l’avenir soutient le moral. L’individu mais aussi la collectivité ne peut que fonctionner avec une visibilité positive sur demain. Le moral en berne est une vision pessimiste des baromètres du futur, comme l’évoque si souvent nos chroniqueurs. Ce n’est pas par simple habitude culturelle mais aussi par attachement aux stimulations, bien humaines, à des encouragements et des gratifications, sous toutes les formes possibles. Sans aucun doute, ce principe s’établit comme une mise en grenier de belles réserves de positivisme.

Plus on vieillit et plus l’on pourrait penser que l’avenir s’étrique et pourtant, pas toujours. Les projets sont totalement différents car la morphologie se distingue et l’expérience se rajoute à elle-même. La vieillesse est un avenir de pro. Et oui, elle est faite de connaissances et de vécus.

Les jeunes ne détiennent l’avenir que par le relais offert par les plus âgés. Et cette transmission, les seniors y apportent encore une petite pincée de leurs présences en validant, préservant et conservant la mémoire de cet avenir, un véritable travail d’archivage actif et passif, un fondement.

Voilà pourquoi les jeunes, au niveau d’une société et d’une famille, demandent souvent des comptes. Quand ils ne le font pas, soit leurs visions sont particulièrement positives, soit l’inverse. Et dans le cas d’un manque total d’avenir, on ne peut que se poser très rapidement des questions sur le ressenti de cette jeunesse qui immanquablement jouera avec son instinct de grandir ou, pire, de survivre !

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