Les céréales françaises et production mondiale

Que vaux le travail céréalier

La Beauce, le Perche, la Normandie, la Sarthe, l’Orne… Les régions ont un talent incontournables pour nos céréales d’alimentation humaine et animalière.

Céréales et autres grains :

la consommation reste devant les productions Le CIC, Conseil International des Céréales, révise ses données pour indiquer, une troisième année consécutive, d’une consommation mondiale supérieure aux productions. Ces corrections sont de l’ordre de 1 à 2 points par année. La production totale est estimée à 2.255 Mt, les consommations à 2.271 Mt et les stocks à 584 Mt. Les échanges mondiaux seraient de 408 Mt. Source : gmr (igc.int) , le 13/12/2022 (Mt = million de tonnes)

Note Agri N° 22


Réflexions sur l’agriculture

Le 05 mai 2020,

Les céréales françaises restent stratégiques

A l’heure où la Russie se retire des marchés mondiaux du blé et en cette période de confinement, avec l’arrêt brutal de nos économies qui seraient en partie dû au manque de masques, un parallèle s’établit. Quelques-uns considéraient les masques comme négligeables, inutiles voire encombrants, mais l’histoire nous prouve le contraire. Voyons ensemble.

En septembre 2019, tout allait bien. Le monde disposait de deux milliards cent trente huit millions de tonnes de céréales (soit, 2.138 Mt) toutes productions confondues. L’Union Européenne en a produit 292 Mt dont 71 Mt sont françaises parmi lesquelles 35,9 Mt de blé - soit moins de 5 % de la production mondiale. Une quantité négligeable a priori. Enfin, en 2019, la planète accueillait près de 100 millions d’habitants supplémentaires. Ce qui confirme le besoin de ressources agricoles. L’été se terminait. Chacun pensait à la rentrée. La réforme des retraites était encore loin. Quelques personnes considèrent l’agriculture comme polluante, envahissante voire surproductive (et inutile, puisque l’on exporte).

Ailleurs, à 8 milles 912 km, en Chine, une maladie encore méconnue faisait son apparition. Il s’agit du Covid-19 pas suffisamment pris au sérieux, ce qui a révélé notre impréparation. Nous savons maintenant ce qu’il en est : des économies à l’arrêt, des dépenses colossales, un sentiment d’insécurité. Parallèlement, une autre histoire silencieuse s’est imposée. A savoir que la Russie, l’Ukraine, le Kazakhstan – soit 1/3 des ventes internationales – ont annoncé leur retrait du marché jusqu’au 1er juillet afin de préserver leurs marchés intérieurs. Or, des pays tels que l’Égypte, l’Algérie et d’autres d’Afrique de l’Ouest ont besoin de terminer leurs achats. Heureusement, les marchés restent calmes car, il existe des blés disponibles, relevant les estimations d’exportations françaises entre 13 et 14 Mt. (+1 Mt). Mais, que se serait-il passé en l’absence de disponibilités ? Un emballement ? Des tensions sur les prix mondiaux comme en 2004, 2008 et 2011 ? Nous en connaissons les conséquences, puisque 2011 marquait le début des Printemps arabes. D’autres part, nous savons que les cultures sont soumises aux risques de calamités tels que le gel ou la sécheresse.

Alors, même si les quantités françaises paraissent faibles à l’échelle mondiale, ou trop présentes à l’échelle locale, elles sont essentielles, car elles participent à notre sécurité alimentaire et à celle de la Méditerranée. Cet aspect doit rester dans nos consciences notamment dans les politiques agricoles, les choix des productions et la mise au point des nouvelles techniques culturales car, il en va aussi d’une indépendance, ce qui n’exclue pas la prise en compte des demandes environnementales. Si nous élargissons notre regard, nous devons considérer les besoins de nos voisins car, manquer de blé est bien plus grave que de manquer de masque. D’où l’importance de conserver des capacités de production et une gestion de marché qui se fait dans un contexte commercial concurrentiel.

Sachons préserver nos ressources tout en allant vers demain.

Laurent Dornon Chargé de mission « agricole » Aux Carrefour des Acteurs Sociaux et du Partenariat Eurafricain

Données chiffrées : FranceAgrimer, IGC. D’après ONU, INED.


-* CÉRÉALES ET AUTRES MATIÈRES PREMIÈRES AGRICOLES

  • En parallèle d’une production mondiale record, l’année 2020 voit également la demande augmenter.
  • Ainsi, les prévisions de productions mondiales s’élèvent à 2.226 millions de tonnes et celles de la consommation sont de 2.223 millions de tonnes. Les échanges internationaux progresseraient, les stocks en retrait chez les principaux producteurs et, les prix sensibles à toute nouvelle concernant les perspectives d’échanges et de productions.
  • Sources : multiples, dont le Conseil International des Céréales, le 29/10/2020

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PRODUCTION CÉRÉALIÈRE MONDIALE

La présence du courant marin « La Niña » qui refroidit les eaux du Pacifique Est aurait déjà de fortes conséquences sur les prochaines récoltes agricoles mondiales de 2021. En effet, plusieurs régions du monde sont déjà marquées par les modifications des pluies. C’est notamment le cas au Brésil où les semis de soja sont retardés.

Sources : Tallage, La France Agricole, le 20/11/2020.

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