La gentillesse, qu’est-ce que c’est ?

Faiblesse ou choix ? - Niveau de lecture +++ +

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La gentillesse, quel concept, quelle attitude ?

Wikipédia définit comme suit

La gentillesse est un état d’esprit et une disposition à agir de manière aimable, bienveillante, attentionnée et respectueuse envers autrui. Elle se traduit par un comportement altruiste destiné à prendre soin des autres, tenant en compte la sensibilité d’autrui afin de ne pas le brusquer ou l’offusquer.

Le dictionnaire LAROUSSE

1. Littéraire. Caractère de quelqu’un qui est gentil, agréable, gracieux : La gentillesse de son visage d’enfant.

2. Caractère de quelqu’un qui est d’une complaisance attentive et aimable ; bonté : Il a été avec moi d’une grande gentillesse.


La gentillesse n’empêche en rien d’être :

1 - une personne décidée et constructive,

2 - de refuser ce qui se vit mal ou n’est pas acceptable, dire non éventuellement,

3 - de s’écarter si une situation n’est pas conforme,

4 - d’avoir une personnalité confirmée et de pouvoir émettre des besoins, des envies personnels.


La lucidité

La gentillesse comprend que les « autres » se comportent tels qu’ils se perçoivent eux-mêmes et qu’ils attribuent souvent ce qui est à eux, aux autres. Les personnes dites gentilles ne sont pas des proies mais bien des individus qui ne souhaitent pas utiliser des armes pour vivre avec les autres ;

Les pervers s’emparent souvent des plus gentils qu’eux pour en faire leurs proies mais les personnes accueillantes et sereines choisissent de rester stables sur leurs agissements et leurs opinions sociables.


Les réactions ou les solutions des gentils

Il y aurait une tendance à la culpabilisation et à se dire qu’on l’a mérité puisqu’on ne réagit pas comme les autres… Qu’ils peuvent avoir raison, ces nuisibles qui piétinent le ressenti très intime de tout le monde.

Pour qu’une personne sociable soit en phase avec elle-même, elle peut se séparer de son entourage dit « toxique ». Cela pourra la protéger mais aussi, cela forcera à des changements profonds de ses « autres » qui nuisent volontairement.


L’espoir

L’espoir tient dans l’idée d’un changement possible car la dépression peut s’être faufilée dans ce gentil qui souffre ou a souffert. Et pour ne pas périmer sa vie entière en raison des agissements des autres ou de circonstances négatives cumulées, ce gentil doit faire la démarche de quitter définitivement ce qui n’est pas lui, ce que la vie lui a imposé.


Les erreurs

Un gentil, un doux, une personne intuitive et en écoute peut se retrouver à vouloir aider son entourage. La lucidité installe une vérité qui consiste a limité ses actions pour qu’elles ne soient pas épuisantes autant moralement que physiquement ou autres (argent ou travail gratuit, par exemple).


L’ennemi, qui est-il ?

Celui qu’on nomme actuellement, le pervers narcissique, n’a aucun ressenti positif pour l’autre. Son seul axe est son égo, son petit monde. Son trouble de la personnalité est important et il consiste à n’avoir aucune compassion, humanisme pour son entourage. Il préempte et ne s’occupe pas des conséquences. Il évoque ses besoins et uniquement cela, Le résultat est qu’il manipulera pour obtenir satisfaction.

Il veut le contrôle, la domination sur ceux qu’ils choisit.


Les comportements

Le gentil sera plutôt sincère, sans complication. Il souhaite le dialogue, l’échange, le partage, une forme de disponibilité envers les autres.

Alors que le pervers fera tout son possible pour être punitif. Il garde le silence, blâme ou montre ses désapprobations sans ménagement, n’écoute que s’il peut prendre une information pour être nuisible à son interlocuteur, ne soutient personne sauf si çà lui rapporte quelque chose, si çà ne le dérange pas.

Le gentil sera prévenant et il aura toujours une solution alors que le pervers se comporte comme un lâcheur chronique qui abandonne son entourage. Il s’attend même à ce que son entourage accepte ses comportements décalés alors que lui-même est intransigeant.

Le gentil fera des cadeaux en nature ou en mots alors que le pervers met toutes ses ressources à gâcher une belle journée ou un mérite, une sortie ludique et tant comme la joie d’avoir un nouveau vêtement… Et ce qui peut surprendre, il peut lui-même acheter, payer, dépenser pour montrer sa force par l’argent.

Il y a aussi un sport très prisé chez le pervers : le mensonge ! Oui ! Il faut qu’il déstabilise et qu’il rende incertaine la vie de ses victimes. Mais il a un autre défaut dans cette attitude, il veut s’attribuer une forme d’héroïsme, de bonne conduite, de vertu.


La violence

Le pervers exerce sur sa proie dite victime ou encore une personne gentille, il exerce une violence morale, psychologique et parfois, physique.

Le prédateur commence par attaquer des caractéristiques comme les qualités de sa victime. La personne gentille aura plutôt une logique de subir car elle n’aime pas contrarier. Elle peut subir tant que son prédateur semble réceptif à un forme d’humanisme, d’écoute, de pitié, une envie de changer. S’il y a un rapport très dégradé, la victime sera dans la terreur et l’engrenage, il y aura un sadisme chronique qui tombera sur la victime. C’est implacable pour empêcher de penser et pour installer une lourde fatigue.

Le dénigrement est un sport bien huilé, le pervers qui fond sur sa victime pratique comme un oiseau de proie : il fatigue !! Il peut aussi utiliser un autre mode moins évident à comprendre. La victime qui se dévalue sera mise sur un piédestal mais elle sera privée de tout dans le même mouvement. Elle ne recevra rien de ce qui est valable pour vivre dans l’équilibre.

Le gentil se retrouve dans un engrenage difficile qui sera d’être dévaloriser en toutes occasions. On lui reprochera d’être un hypersensible ou un parano… Suivant la personnalité du prédateur. Toutes vos dites « faiblesses » feront l’objet d’un passage à tabac et d’un déni automatique de toutes les sollicitations légitimes de la victime. Il y a la version où le prédateur se met à l’éloge et là, son intention est de renforcer le potentiel d’erreurs par la flatterie.

La violence d’utiliser votre intimité pour une forme de chantage qui peut alterner entre le beau et le moche ! La violence par la démonstration systématique des échecs commis par la victime !


La stabilité et la force

Comment rester soi face à un prédateur, à un pervers ? Comment ne pas perdre son fil conducteur, sa raison d’être, ses forces, ses envies, ses convictions…

Partir ou rompre n’est pas la seule solution. Il est obligatoire de se consoler de la rupture avant qu’elle ne se réalise, si possible. Le réconfort et la bonne raison sont un antidote, la raison et la logique sont les amies de la victime.

Elle n’a pas vocation à porter les actes du pervers, elle n’a pas vocation à devenir méchante à son tour.

Sylvie.Michèle.Briere-2024

Sylvie Michèle BRIERE

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