Les 30 glorieuses

ou une génération qui en cache une autre

Une période que l’on décrit comme idéale. Faut-il l’écrire encore ? Sans travail, sans activité, on n’a pas encore la solution pour la survie.

Souvenirs témoignage.

1930 et 1939, naissance d’une femme et d’un homme.

Le boom d’une guerre entraînant un phénomène de reconstruction et que l’on nomma la période des « 30 glorieuses ». La retraite en était le but pour tous les rescapés.

Mon père était un syndicaliste. Il a créé un comité et une défense pour son entreprise Borca (2e transporteur de France à l’époque) à Cormeilles en Parisis. Il a fait en sorte d’acquérir pour les routiers de l’entreprise des droits au repos, à la maladie, à la reconversion… Et tant. Le « patron père » était un homme de rigueur mais aussi de justice et il a fonctionné dans cet échange. Les accidents et les maladies ont beaucoup diminué.

Le père a cédé la place au fils et les grèves ont été les plus dures qu’il soit. L’entreprise a été gérée sans tenir compte de la concurrence, les deux en même temps ont valu la fermeture de Borca Fils. La CGT n’a pas soutenu son délégué syndical créateur de comité et il a connu son premier chômage à + de 50 ans.

Morale de l’histoire ? Je vous la laisse.

Par contre, je suis pour une retraite pour tous et toutes et par répartition car la reconnaissance est un sujet très compliqué même chez les syndicalistes.

Si quelqu’un le veut, j’explique comment ça se passait et se passe dans d’autres syndicats… Ouvriers, cadres, etc.


Ma mère était une femme au foyer avec quatre enfants.

Elle n’a (n’avait) pas travaillé.

Elle s’est retrouvée avec une retraite pour « avoir élevé quatre enfants ».

Aujourd’hui, on écrit « pinuts » pour le chiffre indiqué sur l’avis de retraite et même certains refusent d’encaisser la somme pour éviter de se sentir mendiant.

Donc là, il ne fallait pas que mon père meurt, il était le chef de famille jusqu’au bout.

Seulement voilà, il est mort le 1er même plus jeune de 9 années.

Qui a dû s’occuper de Maman ? Les quatre enfants. Et là, il y en avait 4 ! Chance !

La pension de réversion est aussi un sujet super motivant.


Les retraites de régimes spéciaux « que pour des régimes spéciaux » qui font des grèves ou qui demandent une répartition pour tous ??

Le sujet est là !

On partage ou on tire la couverture pour son petit monde que l’on fait sauté aussi par des licenciements, des actionnaires et des burnout organisés.

Sur les tables de négociations (nettoyées par des futur(e)s sans retraite faute de contrats de travail pérennes), devraient cesser de porter le poids du mensonge.

Les femmes en France sont largement discriminées et les malades (les vrais mais sans reconnaissance de handicap suffisante). Ils s’accrochent à la paix, paix sociale aussi. Ils ne veulent pas de foin, ils veulent seulement un temps meilleur avec une répartition.

Ceux qui lancent les riches et les fainéants en pâture dans les négociations peuvent aussi nous préciser les critères de jugements, les chiffres de densité et les effets réels.

Les riches doivent-ils payer pour les pauvres ou bien doivent-ils subir les pauvres ?

A eux de fournir de vraies réponses stables et plutôt solidaires car en effet, leurs richesses attirent des conflits marqués.

Les pauvres ont-ils autant de revendications que çà ? Les très pauvres n’en n’ont plus en général. Ceux qui crient forts partent souvent en vacances à la neige en hiver et à la mer en été. D’où vient cette vérité ? De mon énervement devant l’injustice de ceux qui ont beaucoup de confort.

Et si la France est moche, il y a plein d’endroits dans le Monde où on râle beaucoup moins fort et moins longtemps.

Bonne journée.

Sylvie Michèle BRIERE qui en a ras la couette de la jalousie, de l’envie et du petit ego.

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