Harceleurs ou tueurs ?

Conseils juridiques de base

Il y a franchement une différence pénale entre le harcèlement et le meurtre mais les résultats sont parfois assez proches lorsqu’une victime se suicide. France Prévention aide et soutien par ses articles, les victimes depuis 2010.

Le capital santé lorsqu’il est présent à la naissance, s’entretient et se perfectionne tout au long de la vie. Les méthodes sont très diversifiées et se répètent. Dans le ventre de la mère, on fonde sa naissance ; dans la jeunesse, on fonde sa vieillesse.


France Prévention se fâche

LE BUG DE L’AN 2000 a pour conséquence la naissance d’un sport international : LE HARCÈLEMENT en tous lieux, toutes occasions, toutes façons… Au point qu’il devient éducatif et culturel c’est à dire qu’il est « normal ».

Mais aussi, il cache l’incompétence de celui (celle) qui le pratique car chacun sait qu’un harceleur est une mécanique inhumaine.

Constatons le taux réel d’incompétence, ceux (celles) qui n’ont jamais mouillé leur chemise que dans le paraître et qui s’auto-proclament « lumière des lumières » jusqu’à leur mort. Conseil de Tatie Sylvie : « Courage fuyez ! »

Seul hic, c’est quand la multiplication devient un fléau du surnombre.

LE HARCÈLEMENT TUE SANS AUCUNE MODÉRATION !!


Le téléphone pour vous : 3020

Notre participation en images, Prévention du suicide - YouTube

https://www.youtube.com/watch?v=mwKi0MwV1cY&feature=youtu.be


Le harcèlement moral

Le harcèlement moral au travail a été défini comme un ensemble d’agissements répétés qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptibles de porter atteinte aux droits du salarié et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel (loi n° 2002-73 de Modernisation sociale du 17 janvier 2002).

Le harcèlement moral, désigné aussi sous le terme de psychoterreur ou « mobbing », est un processus de destruction. Il est constitué d’agissements hostiles qui, pris isolément, pourraient sembler anodins, mais dont la répétition constante a des effets néfastes sur la dignité et l’intégrité psychique d’une personne. Ces agissements sont interdits qu’ils soient exercés par votre employeur, un supérieur hiérarchique ou entre collègues. (Un conjoint, un enfant, un parent, des voisins… etc)

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Quelques méthodes

Il peut se manifester sous différentes formes, allant du refus du communication aux menaces, en passant par la « mise au placard », l’absence de consignes ou des conditions de travail dégradantes. C’est aussi des actes injustifiés, répétitifs, donnant l’impression d’être délibérés qui sont commis à l’encontre d’un travailleur.

Les autres signes du harcèlement moral

  • une manifestation d’hostilité, de violence ou de brutalité qui peuvent être verbales, physiques ou comportementales ;
  • une mise sous pression qui peut prendre la forme d’une surveillance exagérée de son travail, contrôle des conversations téléphoniques par ampli ou écoute, contrôle de la durée des pauses, obligation de laisser la porte du bureau ouverte… ;
  • des critiques incessantes, brimades, humiliations ; on ridiculise la personne, on discrédite son travail, on se moque d’elle ;
  • l’isolement de la personne. On ne lui dit plus ni bonjour, au revoir ou merci. On ne la convie plus aux réunions, on ne l’écoute pas quand elle parle, on la tutoie sans réciprocité ;
  • la privation ou surcroît de travail ;
  • des propos calomnieux, insultes, injures publiques…

Conséquences

Ces agissements peuvent affecter gravement la personne et avoir des répercussions importantes sur sa santé physique et psychologique.

L’anxiété, la nervosité, l’irritabilité, l’hypertension artérielle, les troubles du sommeil, l’augmentation de prise de médicaments sont les signes précurseurs. Les conséquences pour les victimes sont des troubles psychosomatiques, voire des dépressions pouvant aller jusqu’au suicide. Une absence de soutien ou de reconnaissance, de la part de la hiérarchie ou des collègues, est un des facteurs aggravants des effets du harcèlement moral au travail.

Lois

Aucun salarié ne devrait être sanctionné pour avoir témoigné ou avoir relaté des agissements du harceleur.

Extrait du livre « Le syndrome d’épuisement » (Sylvie BRIERE, page 6) "L’employeur reste le pilier de la santé au travail :

Article L. 1222-1 du code du travail : le contrat de travail est exécuté de bonne foi. Article L. 4121-1 du code du travail : l’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. Ces mesures comprennent : 1° Des actions de prévention des risques professionnels et de la pénibilité au travail ; 2° Des actions d’information et de formation ; 3° La mise en place d’une organisation et de moyens adaptés. L’employeur veille à l’adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à l’amélioration des situations existantes." Fin de citation

Qui sont les victimes ?

Il n’y a pas de profil type. Les victimes ne sont pas forcément des personnes faibles ou fragiles, ce sont souvent des personnes qui ont une disposition à se culpabiliser ou alors qui possèdent ce que le harceleur n’a pas et qu’il désire. Personne n’est à l’abri d’un harcèlement dans son entreprise.

Qui harcèle ?

Le harcèlement moral se pratique :

  • entre collègues d’un même niveau hiérarchique,
  • entre supérieur hiérarchique et subordonné,
  • entre subordonné et supérieur hiérarchique. Il arrive qu’un collectif de travail ou qu’un groupe à l’intérieur de l’entreprise isole un collègue et en fasse un « bouc émissaire ».

Quelle est la personnalité du harceleur ?

Le harceleur a une personnalité obsessionnelle, perverse narcissique ou porteuse d’une pathologie du caractère. Il est intentionnel, vise à humilier, détruire l’autre et à valoriser son pouvoir social ou personnel. Il a un très fort besoin de domination et d’influence. Il lui faut rabaisser les autres pour acquérir une bonne estime de soi. Il n’a ni compassion, ni respect pour les autres, il pense être spécial et unique.

Quels sont les recours ?

Le salarié qui s’estime victime de harcèlement moral doit constituer un dossier qui démontrera point par point, les pressions qu’il subit, à l’aide de courriers, courriels, de notes de service, de SMS reçus, des témoignages de collègues… Il a tout intérêt à consigner par écrit le compte-rendu précis et détaillé des faits constitutifs de harcèlement.

La victime ne doit pas rester isolée mais alerter ses collègues, la direction des ressources humaines, le supérieur de l’agresseur, le médecin du travail, son médecin traitant, les délégués du personnel, l’inspection du travail, une association de défense des droits des personnes victimes de discriminations… Le soutien d’un avocat est également important.

Les salariés victimes ou témoins de harcèlement moral disposent d’un recours devant le conseil de prud’hommes pour faire cesser ces agissements et demander réparation du préjudice subi.

Les organisations syndicales représentatives dans l’entreprise peuvent exercer, en faveur du salarié concerné, toutes les actions en justice consécutives à des faits de harcèlement moral, sous réserve de justifier, pour ce faire, de l’accord du salarié (art. L.122-53).

La procédure de médiation

Le salarié ou la personne mise en cause peuvent engager une procédure de médiation. Le choix du médiateur fait l’objet d’un accord entre les parties, il est choisi en dehors de l’entreprise sur une liste de personnalités désignées en fonction de leur autorité morale et de leur compétence dans la prévention du harcèlement moral. Le médiateur tente de les concilier et leur soumet des propositions écrites en vue de mettre fin au harcèlement. En cas d’échec de la conciliation, il informe les parties des éventuelles sanctions encourues et des garanties procédurales prévues en faveur de la victime.

Sanctions encourues en cas de harcèlement moral

Tout salarié ayant procédé à des agissements de harcèlement moral est passible de sanctions disciplinaires. Le harcèlement moral est un délit pénal et punissable par une peine d’emprisonnement d’un an et d’une amende de 15 000 euros (art. L.222-33-2 du Code pénal). Si la plainte aboutit, la victime pourra obtenir la condamnation de son harceleur et le versement de dommages et intérêts.


Si je peux me permettre, voici quelque conseils que je vous donnerai. Avant tout, il faut essayer de bien faire la part des choses. Je vous l’accorde, ce n’est pas toujours facile. Être sûr(e) de ne pas avoir mal interprété certains propos ou reproches ? Ceux-ci ont-ils concerné uniquement le travail ? Analyser vos sensations profondes face à votre supposé harceleur. Pour vous aider à faire un bilan honnête de la situation, interroger les collègues en qui vous avez confiance : ont-ils remarqué quelque chose d’anormal ? Se sentent-ils également harcelés ? Cherche-t-on à vous renvoyer ?

Vous avez des doutes ? Vous devez, même si c’est très difficile, affronter directement la personne qui vous ennuie, pour vérifier que ce que vous ressentez est une réalité. Allez la voir, et demandez lui ce qu’elle vous reproche. Soit ses propos sont strictement professionnels, et vous repartez l’esprit tranquille, soit ses remarques débordent et sont injustifiées (on vous reproche votre accent, vos habits, vos relations…). En pratique, tout échec de communication démontre que vous avez affaire à un pervers. Réagissez froidement sans montrer que vous souffrez de ses propos, et coupez court.

L’inspecteur du travail que j’ai rencontré me disait « il faut dire stop, envoyer une lettre recommandée à votre employeur en lui expliquant que vous trouvez qu’il va un peu trop loin dans ses remarques et que cela vous blesse, il faut lui demandé de cesser », le mieux est de faire un double à l’inspection du travail ou à la médecine du travail. Soit cela cesse soit vous demandez l’intervention de l’inspecteur.

Votre généraliste, une infirmière, l’assistante sociale… Ils peuvent vous aider à exprimer vos sentiments, à comprendre le mécanisme du harcèlement. Vous pensez certainement que « le malade, c’est l’autre », et que c’est lui qui devrait consulter. Vous n’avez pas tort, mais votre stress peut démolir votre psychisme. Vous dormez mal, vous ruminez, vous êtes irritable, vous vous sentez triste ou en colère ? Au contraire vous ne ressentez plus rien, vous avez l’impression de « subir » les événements ? Ce sont les premiers signes d’une dépression, il ne faut pas hésiter à consulter un spécialiste.


Enfin, il faut mieux noter chaque fait (date et heure), conservez les notes de service, lettres recommandées et messages désagréables qu’on vous envoie. Je vous donne un modèle de lettre :

Monsieur Prénom Nom Adresse Code Postal Ville

Monsieur Délégué du personnel (ou autre) Adresse Code Postal Ville

Lieu, Date

Objet : signalement de harcèlement Lettre recommandée avec accusé de réception

Madame, Monsieur,

Comme je vous l’ai déjà signalé, j’ai été victime, à plusieurs reprises, de pressions de la part de (précisez le nom de la personne). Ces agissements répétés semblent tomber sous le coup de la loi et plus particulièrement de l’article L.122-49 du code du travail qui stipule qu’aucun salarié ne doit subir des agissements répétés de harcèlement moral qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptibles de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel".

Étant donné votre fonction (précisez la fonction de la personne à qui le courrier est adressé), je souhaiterais que vous fassiez part de mes remarques à la direction de notre société afin qu’elle lance une enquête ainsi qu’une campagne de prévention, comme l’y oblige la loi (article L.122-51 du code du travail).

En cas de besoin, je serai en mesure de vous fournir les preuves nécessaires prouvant les agissements de monsieur (précisez).

Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, mes respectueuses salutations.

Signature

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