DOUTE :
L’organisation du doute est une véritable gageure. Lorsqu’on en est observateur, cela prend des formes risibles, parfois ennuyeuse en d’autres circonstances et, catastrophiques à certains stades. Le doute envahissant et irrépressible devient un beau ras de marée. Le droit français est très précis en matière de doute. Il exige la ou les preuves et émet des paramètres très souvent outrepassés, comme celui de la confidentialité.
Mais il est question à cet endroit du doute de vérités matérielles ou représentatives. Lorsque le débat se porte sur un espace intérieur dit métaphysique, l’humain est en relation directe avec lui-même et beaucoup moins avec l’autre, même si la rupture de confiance se fait avec ou par l’extérieur.
Un individu qui se remet en question passe par l’étape d’un ou de plusieurs doutes, parfois appelés « sérieux », qui turlupinent et font cogiter intensivement. Ils sont mis en relation avec l’angoisse et la peur de l’avenir, assez souvent. Une fois amorcée, cette étape peut s’avérer positive en constituant un tremplin, soit elle est négative et immerge définitivement l’individu.
La vie d’un humain, conforme avec une notion d’humanisme, ne peut se passer du doute pour élaborer des stratagèmes de développement et d’auto-suggestion constructifs.
Sylvie Michèle BRIERE, fondatrice